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Coutumier de grandes installations touchant à l’architecture, terrains de fictions hantées par des personnages étranges, Jonathan Loppin

intègre souvent des objets trouvés, empreints d’un usage usant dans les Stigmates (2017) ou la mémoire d’un temps historique traumatisant, comme dans Déracinés (2016). Il s’intéresse aux processus qui, en dehors du champ de l’art, produisent involontairement ou accidentellement des formes relevant, par analogie, de la sculpture : résidant au Quesnay depuis 4 ans, il est en résidence chez lui : ailleurs et à la maison en même temps.

 

Là, Jonathan Loppin a commencé par collecter des restes : des clous, des nids abandonnés, des bobines de barbelés, de drôles de cailloux blancs et ronds comme des billes. Puis il a creusé un trou, puis un escalier, puis un tunnel ; le tunnel s’est évasé, la terre, rouge, lourde et argileuse du plateau, s’est accumulée en un tas plein, de plus en plus grand, négatif du tunnel de plus en plus creux. Scène d’une fiction folle à la manière des Kabakov ou de décors de cinéma, l’installation au Quesnay restera peut-être inachevée – comme désertée par son fantôme.

  

Né en 1977 à Château-Thierry, diplômé de l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris en 2003, Jonathan Loppin vit et travaille à Rouen.

JONATHAN LOPPIN, MANOIR DU QUESNAY

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